mardi 25 mars 2008

Bienvenue chez les ch'tis


Hier soir avant de rentrer sur Paris, et après une belle balade en raquettes (on a dû faire demi tour parce que malgrès les raquettes on s'enfonçait jusqu'aux cuisses, et ça devient très vite crevant même quand on est trois à se relayer pour tracer...), on est allé au ciné. Petite marche jusqu'au décavision dans la vielle ville en train de se recouvrir de neige, les gros flocons qui tombent tout partout, on oublie qu'on est au tout début du printemps pour retomber en plein coeur de l'hiver...
Bref, donc on va voir ce film parce qu'on finit par en avoir tellement entendu parler qu'on se sent incultes de ne pas l'avoir encore vu.
Là encore, j'y vais parce que j'ai deux avis contre moi, je voulais voir "il y a longtemps que je t'aime". Il y a aussi MR73, mais avec la douceurs du temps, la neige, et ma fatigue, je ne me sentais pas d'affronter un film trop dur. Donc bon, va pour les ch'tis, on nous en a dit beaucoup de bien.
Et de fait... un film joyeux, sympa, drôle et pas trop compliqué. Un vrai chouette moment.

Le fil sous la neige ; "les colporteurs"




A l'origine si nous allions à Annecy ce weekend, ce n'était pas pour profiter du meilleur weekend de neige et de ski de la saison mais pour voir ce spectacle, choisi avec maman depuis septembre. Il se trouve que c'était le weekend de Paques, qu'on avait donc trois jours, et qu'en plus il n'a pas arrêté de neiger donc on a énormément profité de la neige en plus...
Mais rien que le spectacle valait le trajet.

7 funambules, un petit chapiteau, quelques musiciens. Et 7 fils, entre 50cm et 3m du sol (donc pas super haut, tant mieux parce que quand on voit ce qu'ils font dessus, on est plus à l'aise de savoir qu'ils ne risquent pas leur vie à nous impressionner !!!).
D'ailleurs en parlant de risquer sa vie... A l'origine de ce spectacle, Antoine Rigot, un ancien funambule, devenu paraplégique suite à un accident.... Qui par force de volonté re-marche, enfin, "marche sur le fil de sa vie", nous dit-il. Il cherche son equilibre à chaque pas, d'ailleurs on ne sait pas vraiment comment il fait (un jeux de hanches impressionnant pour quelqu'un qui n'a plus aucune sensation en dessous des épaules ...).
Des funambules impressionnants qui font des saltaux, dansent, marchent avec des pointes ou des chaussures à talons sur les fils (si vous voulez un extrait)

Un superbe moment qui toutefois fait état d'humiliations (l'une qui après avoir dit qu'elle l'aime à un autre se fait marcher dessus, l'autre qui fait la cour à l'une qui l'envoie balader en permanence au "risque" joué de le faire tomber, l'une à qui l'on bande les yeux et qui se retrouve perdue entre les fils et cherche aveuglément d'où viennent l'origine des mouvements sur les fils pour retrouver une main qui la guidera...).

Bref, un très beau spectacle, intense, impressionnant, et dur à la fois de part la symbolique qu'il supporte....

jeudi 20 mars 2008

Le dieu du carnage

Hier soir nous avons retrouvé maman pour dîner dans une succulente crêperie, puis mes grands parents pour aller au théatre Antoine. Une pièce choisie par maman, des places choisies (et offertes....) par mami.... (au second rang, on voyait remarquablement les acteurs).
C'était très très bien. J'ai toutefois eu du mal à rire à gorge déployée comme une bonne partie du public. Les scènes étaient dures psychologiquement, je crois que j'était trop "dedans" pour arriver à en rire... Une très bonne pièce, dont je site un extrait de l'express.

"Il fallait bien l’audace et le goût de la provocation maligne de Yasmina Reza pour intituler ainsi une pièce dont l’argument n’est que cela: une prise de bec entre deux couples de parents au sujet d’une querelle entre leurs enfants. Et pourtant, le carnage eut bel et bien lieu. Carnage sur canapé, certes, mais sous le parrainage de Bacon et de Kokoschka, deux peintres spécialistes en la matière, dont les albums présents sur la table basse seront les victimes collatérales de l’étripage.

Organisé en une série de rounds vifs à géométrie variable (couple/couple, hommes/femmes, etc.), le spectacle commence en toute douceur et civilité. Entre gens de bonnes volonté, tout va très bien s’arranger. On se présente donc: ici un quincaillier en gros et son épouse, auteur d’un livre sur le Darfour (André Marcon et Isabelle Huppert); là, un avocat d’affaires collé à son portable et Mme, conseillère en gestion de patrimoine (Eric Elmosnino et Valérie Bonneton). Des gens modernes, quoi, ni vraiment bling-bling, ni vraiment bobos. Quoique. Là-dessus, cette diablesse de Réza jette un grain de sable, oh, pas grand chose: et si le petit Ferdinand faisait des excuse à son malheureux camarade, lequel a perdu deux dents dans l’affaire? A ces mots, le dieu du carnage soulève un œil. Et la fête commence à la manière d’un Lars Noren qui aurait le goût de la comédie. Car Reza, elle aussi, pratique la férocité, la destruction, le dépeçage des conventions, la catastrophe à tous les étages, intime, politique, sociale, parentale, etc., mais avec un rire franc et sec comme une volée de bois bien appliqué.

Sous son regard de metteur en scène, les comédiens sont à leur meilleur: Marcon, mi-homme, mi-enfant, Elmosnino, cynique, lâche et grossier, Valérie Bonneton, féminissime, délicate et déterminée. Et Isabelle Huppert qui fonce sans restriction dans l’art de la comédie et y trouve une seconde nature, si ce n’est la vraie. De round en round, Yasmina Reza nourrit le dieu du carnage jusqu’à ce que seul l’essentiel subsiste: une voix mince au bord des larmes pour sauver ce qui reste."


lundi 17 mars 2008

No country for old men

synopsis : "A la frontière qui sépare le Texas du Mexique, les trafiquants de drogue ont depuis longtemps remplacé les voleurs de bétail. Lorsque Llewelyn Moss tombe sur une camionnette abandonnée, cernée de cadavres ensanglantés, il ne sait rien de ce qui a conduit à ce drame. Et quand il prend les deux millions de dollars qu'il découvre à l'intérieur du véhicule, il n'a pas la moindre idée de ce que cela va provoquer... Moss a déclenché une réaction en chaîne d'une violence inouïe que le shérif Bell, un homme vieillissant et sans illusions, ne parviendra pas à contenir..."

Bon. Peut être est ce parce que le film était en VO non sous titrée qu'on n'a rien compris (mais quand même ça fait 5 ans qu'on se matte des film en VO non sous titrée et jusqu'à aujourd'hui il n'y a que le silence des agneaux que je n'ai jamais réussi à voir, ne comprenant pas un mot - ça arrive donc-).
Mais on n'a rien compris.
A part ça c'est joli, les scènes ont du charme.
Grosse déception donc, à chercher ce que tout le monde semble avoir trouvé dans ce film sans aucun sens (oscars 2008 du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur scénario !!?? du meilleur acteur dans le second rôle...). Peut être le sens justement. Parce que bon, tout semble tellement mysterieux et enigmatique qu'il doit bien y avoir quelque chose qui nous a échappé....

mercredi 12 mars 2008

williams et nous

Encore une autre "maladie rare" que j'ai découvert depuis que je travaille à Trousseau, le syndrôme de Williams Beuren, ou plus communément appelé le syndrôme de Williams. Après une discussion avec maman sur ce syndrôme, elle a trouvé (et lu) ce petit livre pour enfants parlant de ce syndrome. C'est plus un livre sur les comportement face à un handicap que face à ce syndrôme en particulier, mais j'ai trouvé le livre remarquable... Et pas du tout forcément un livre pour enfants !!!

" Cet été-là, Rodolphe et Maximilien font la connaissance de Rebecca. Elle a neuf ans et demi mais en paraît cinq. Elle est atteinte du syndrome de Williams. Elle est minuscule et elle ressemble à un lutin, avec son nez en trompette, son petit menton et ses oreilles ovales. Elle est attardée, ne comprend pas les phrases qu'elle lit, mais elle est incroyablement douée pour la musique et dit des choses étranges, comme : La musique, c'est ma façon préférée de penser. Elle vit seule avec sa mère et son frère, Simon, qui n'a qu'une obsession : travailler.

C'est l'histoire d'une adoption réciproque, avec ses moments de magie, ses tâtonnements, ses erreurs.

Rodolphe et Maximilien découvrent qu'ils peuvent changer beaucoup de choses par le seul pouvoir de l'imagination, mais aussi que les personnes les plus vulnérables ne sont pas toujours celles qu'on croit."


lundi 10 mars 2008

Be kind rewind

Dimanche soir avant de prendre notre train de nuit pour rentrer à Paris nous sommes allés au cinéma. Dur choix entre "l'heure d'été" et "Be kind rewind" (soyez sympa rembobinez). J'avais vu la bande annonce de ce dernier, et franchement ça avait l'air lourd et très moyen. Bon, Seb et maman étaient très tentés, ok, je me plie à l'avis de la majorité.
C'est l'histoire de deux gars qui travaillent dans une boutique de location de cassettes vidéos en perdition, qui se retrouvent à avoir effacé toutes les vidéos du magasin (l'un des deux est devenu "magnétisé"). Ils décident alors de réenregistrer les cassettes....
C'est un film hilarant. ça faisait longtemps que je n'avais pas ris autant...Pas juste souri à une blague un peu drôle, non, vraiment ri aux éclats.... L'histoire n'est pas du tout plausible, mais on y crois jusqu'au bout.
Très bonne surprise, à voir avec plaisir.

jeudi 6 mars 2008

Ni d'eve ni d'Adam

L'histoire a lieu en même temps que son autre livre "stupeur et tremblement", au japon donc. Elle y raconte comment, une fois arrivée là bas, la meilleure façon qu'elle ait trouvée d'apprendre le japonnais fût de tenter d'enseigner le français; à un jeune nippon qui devient progressivement son amant.
L'histoire est très chouette. Autant je pensais être lassée des romans d'Amélie Nothomb (toujours ce même style, avec l'impression de relire la même histoire à chaque fois), autant là cette histoire m'a surpris, et très agréablement, sans aucun arrière goût de déjà lu.

Mr Magorium's Wonder Emporium

Bah, une belle histoire... pas trop compliquée.
De la magie, des playmobils qui marchent tout seuls et vont aux toilettes en tirant la chasse d'eau (si si, j'ai pensé très fort à Delphine et jérôme...), des peluches qui font elles même des calins (qui tendent les bras pour qu'on les attrape, trop meugnon...). Et puis une jolie actrice (Nathalie Portman) qui finalement ressemble à une Mary Poppins des années 2000... Donc une ambiance très sympa.
L'histoire elle n'est par contre pas très magique. Dans un magasin magique, des jouets magiques se mettent à bouder (au bout de la moitié du film) quand leur patron décide de partir (du coup ils ne veulent plus être magiques) mais ils redeviennent magiques quand l'héroïne a compris qu'elle pouvait elle aussi lancer des paillettes du bout de ses doigts, il suffisait qu'elle croit qu'elle était capable de le faire.

Bon, je crois que je vieillis...

dimanche 2 mars 2008

Juno

ça y est, on y est enfin allé !!!
Effectivement c'est aussi chouette que tout ce qu'on m'en avait dit. une fille pleine de vie, beaucoup plus mûre que ce qu'elle veut bien dire, des personnages attachants, une histoire qui tient debout, du rire et des larmes, une musique super chouette par derrière... Un moment vraiment très agréable.

Paris


Encore un autre flim à l'affiche qui nous tentait bien. Nous y sommes allés hier après midi, avec Ludo et Alice, avant d'aller au restau.
Seb s'attendait à une comédie musicale... :)

Un jeune homme apprend qu'il a une grave maladie du coeur. Sa soeur se décide à passer plus de temps avec lui les quelques mois qu'il lui reste à vivre. Quelques mois durant lesquels il essai de profiter de ce qu'il voit de la vie des autres, en essayant de ne pas trop regretter la sienne, de vie.
Parallèlement on voit vivre des tas d'autres personnages, l'historien prof à la fac qui se décide à tourner un film et tombe amoureux d'une de ses étudiante, la boulangère du dessous et ses nouvelles embauchées, des vendeurs du marché entre Paris et Rungis, un camerounais qui tente de voire la ville "carte postale"...

Un très bon film, très beau aussi (de très chouettes prises de vues des sommets parisiens). La vie n'est pas toujours là où on l'attend, la mort non plus d'ailleurs...