lundi 25 février 2008

Les autres

" Caractère : n. m. Manière habituelle de réagir, propre à chaque personne. Et juste en dessous : Personnes susceptibles s'abstenir. Voilà ce qui était écrit en gros sur le couvercle. Ce jeu a reçu une récompense au Festival international des nouveaux jeux de société. Je ne m'arrête pas à ce détail positif, j'imagine le chambardement qu'il peut susciter dans notre groupe. Un jeu de miroir tient nos relations dans le monde des ombres et des reflets. Personnages et Caractères propose d'éclairer cet imbroglio. Mais justement, faut-il faire la lumière ? Je suis de l'avis de Fleur : c'est prendre des risques. Théo lit la règle du jeu avec un sérieux d'enfant. On dirait que lire à voix haute le protège de comprendre ce qu'il annonce. Et Niels s'amuse, se frotte les mains, il assistera en direct à une expérience psychologique. C'est bien digne de lui d'avoir offert ce cadeau. "

Plusieurs personnages : Nina la grand mère centenaire sur le point de mourir. Moussa la mère exemplaire et Luc le père absent. Niel le fils ainé, Claude son "meilleur" ami et Fleur la copine de ce dernier. Théo le cadet et son amie Estelle. Marina, l'amie d'enfance de Théo, et son fils de 5 ans, Arthur.

Le soir de ses vingt ans, Théo réunit amis et famille autour de lui. Son frère Niels lui offre un jeu de société curieux : à travers une série de questions très personnelles chacun doit donner son avis sur les autres. Malgré les réticences de certains, une partie s’engage, pendant que la grand-mère est en train de mourir dans l’une des chambres de la maison.


Il y a trois parties distinctes : dans la première, "choses pensées", nous sommes dans la tête de chacun des personnages à différents moments de la soirée. Dans la seconde, "choses dites", nous assistons à la même soirée, mais à travers les dialogues des protagonistes, c'est le coeur de l'histoire. Enfin la troisième partie "choses rapportées" nous est livrée par un narrateur exterieur, et finalement apporte encore des précisions, nous donne plus d'indices sur ce qu'est chacun en dehors de cette soirée.

Le thème est vaste... Que pensent les autres de moi ? Est ce que l'image que je donne de moi est celle que j'ai de moi même, ou celle que j'ai envie de leur donner ? Est ce que je donne cette image de moi même parce que je voudrais être cette image ou parce que les autres ont envie (besoin ?) de recevoir cette image de moi ????
En bref, suis je conforme à ce que je crois être ???

Un jeu, des personnages, une soirée...Je me suis sentie hapée. J'étais à cette soirée, je regardais jouer les autres, je découvrais leurs caractères et leurs secrets en même temps (ou avant ) les autres avec... voyeurisme.Cette soirée n'est pas la notre pourtant on y apprends des choses personnelles, intîmes mêmes, on vit les douleurs des révélations de ces personnages si rééls, si plausibles, si vrais qu'ils pourraient bien être vraiment nos amis...
Ce bouquin m'a beaucoup plu, mais je sens qu'il peut facilement y avoir des avis partagés...


dimanche 24 février 2008

J'aime beaucoup ce que vous faites

Hier après midi, après un bon déjeuner chez mes grands parents à Choisy (titsuisse et oulabob sont venus ce weekend à Paris) nous avons tous été à la comédie caumartin voir cette petite pièce...Un vrai plaisir.

Un couple banlieusard reçoit pour un weekend un couple d'amis parisiens. Alors qu'ils sont dans les préparatifs du weekend (début un peu longuet de la pièce), ils reçoivent par erreur un coup de fils du portable du gars, qui a du s'allumer par une fausse manoeuvre, alors qu'ils se sont perdus en chemin pour arriver chez eux... Ils entendent une bonne partie de la discussion des "copains", qui leur révèle ce que ces derniers pensent vraiment d'eux... Refroidis par cet appel, ils décident néanmois de ne pas annuler leur weekend mais au contraire d'essayer d'en profiter au maximum...
Un bon moment de rigolade... Certes, certains gags sont prévisibles, et puis la blonde abrutie, on l'a connaît aussi, mais c'est quand même vachement drôle...
Un bon moment sans prise de tête, bien chouette.

samedi 16 février 2008

Suite en blanc/ L'arlésienne/ Le Boléro

Jeudi soir nous sommes allés voir le ballet de l'opéra de Paris. Trois pièces aussi fabuleuses les unes que les autres....
ça comence avec la "Suite en blanc" de Serge Lifar. Des tutus, des pas de deux, des sauts élastiques... une véritable parade technique, dédiée à la pureté de la danse, une succession de belles visions apparentées au style néo-classique. Je retrouve la magie des ballets classiques...
On continue avec "l'Arlésienne" de Roland Petit. L'Arlesienne, c'est à la base une nouvelle d'Alphonse Daudet, dont il a semble t-il fait ensuite une oeuvre en trois actes. Bon, je ne connaissait pas l'histoire (bah, inculte), j'avais lu la trame dans le programme, mais finalement le ballet était tellement théâtrale que j'ai tout compris... des petits pas beaucoup plus originaux que la pièce précédente, tout en restant bien classique, des jeux en chaîne, des costumes plus vifs. Et une époustouflante préstation de Manuel legris (danseur étoile) dans le rôle de Frederi.
Enfin, le Boléro, de Maurice Béjar sur la musique on ne peut plus connue de Ravel. Une "mélodie" s'enroule inlassablement sur elle même, en entrainant de plus en plus de danseurs avec elle... A l'origine, Béjar avait voulu représenter une scène qui l'avait marquée en Grèce, celle d'une gitane dansant sur une table, suscitant l'ivresse sensuelle d'une assemblée masculine. Puis en 79, il a inversé les rôles, en donnant à Jorge Donn le rôle de la "mélodie" et en l'entourant d'une assemblée de femmes. La même année, une troisième version (celle que nous avons eue) est proposée, exclusivement masculine.
La "mélodie" (le rôle principal) était ici interpétée par Nicolas le riche, autre étoile du ballet de l'opéra de Paris. Cette troisième piece, bien que plus courte, n'en était pas moins littéralement envoutante...

Nous sommes ressortis sur un petit nuage, dans un rêve... Ces images de danseurs parfaits aux capacités physiques impressionnantes, ces petits pas de danseuses sur leurs pointes, ces tout petits bruits après des sauts majestueux qui font penser qu'ils s'envolent, ces danseurs... Bref, une soirée féérique et magnifique.

dimanche 10 février 2008

Sweeney Tod, the demon barber of Fleet street

Rebelotte aujourd'hui"hui. On plouf entre Juno et Sweeney Todd, c'est ce dernier qui gagne. Donc au départ on voulait voir Juno, on aura vu deux autres films ce weekend, pas grave.
C'est un sacré film également, celui là. Bien sombre, bien fou... Bien "gore" il faut le dire, pas mal de sang, un peu trop même... Mais les idées sont géniales, enfin, à mon goût, moi qui aime la pâtisserie et la cuisine, là on est bien dégoutablement servis, je l'avait vu venir mais c'est assez bien trouvé. On a reconnu l'acteur de "snapes" d'harry Potter dans le rôle du vilain Juge Turpin , c'est marrant il lui ressemble même un peu (on l'entend limite appuyer sur les "s" comme snapes !!!). Enfin, quand je dis que c'est lui le méchant, ce film est un peu perturbant quand même, parce que c'est TOUS des méchants... Bon, c'est un chouette film quand même, j'ai passé un bon moment, même si c'est assez grinçant et très triste, finalement...

Promets-moi

Ce week end, à Paris pour une fois, nous avions décidé d'aller voir Juno. On en a tous les deux entendu pas mal de bien, et c'est le même réalisateur que celui qui a fait "thank you for smoking", qu'on avait bien aimé. Bon, du coup je vais voir les programmes au Mk2, où on aime bien aller. Et là je tombe sur ce film, "promets-moi". Le titre est cucu au possible et ne donne pas franchement envie d'y aller. Le synopsis ne dit rien de passionnant : "un garçon qui vit à la campagne part à la ville chercher une femme pour honorer la promesse qu'il a faite à son grand père qui va bientôt mourir". Bon, je regarde quand même la bande annonce, et là... Une musique chouette, tiens mais ça me rappelle quelque chose... des acteur fous, un délire permanent, de l'humour dans tout, mais oui, c'est un film de Emir Kusturica. Pour ceux qui connaissent, c'est le réalisateur de "chat noir chat blanc", et "la vie est un miracle", deux films complètement géniaux. On serait bien partant pour y aller...
Mais il y a aussi "sweeney Todd, le dernier de Tim Burton, qu'on avait bien envie de voir aussi mais on avait oublié qu'il passait en ce moment ,aargh, il va falloir choisir.
Bon, samedi aprem, on se décide pour "promets-moi".
Comme on s'y attendait, le film est super chouette. Je suis à chaque fois impressionnée de voir comme ce réalisateur arrive à traiter de sujets finalement pas faciles (ici entre autres la prostitution, la corruption), et comment il réussit à mettre plein de violence dans un film tout en nous faisant garder le sourire quasiment en permanence.
Bon, la fin est un peu longue, les décors sont en cartons et ça se voit bien, mais c'est un agréable moment.

vendredi 8 février 2008

Les dames de nage


Le livre de la semaine de vacances...

"De pays en pays, de continent en continent, ‘Les Dames de nage’ de Bernard Giraudeau, toutes ces femmes tant aimées – Amélie, Joséphine, Jamila, Marcia ou Marco, et d’autres encore, nous entraînent dans un voyage initiatique à travers l’univers et l’âme, profonde, solitaire et blessée de l’auteur. Nous y côtoyons le sublime et le laid, nous plongeons au plus profond de la misère humaine pour rejaillir au soleil de la plénitude.
Filmé par l’implacable regard de la caméra, ce roman est à la fois celui de l’éternelle quête du bonheur et celui d’une initiation à l’amour, au don de soi : il y a ceux qui en sortent vivants mais meurtris, et ceux qui en meurent, de trop de rêve, de trop de faim, de trop d’absolu.
De l’Afrique envoûtante et magique, qui vole notre âme à l’Amérique du Sud, aride et dure, qui nous ronge le coeur, Bernard Giraudeau nous livre sa jeunesse et ses espoirs, ses angoisses et ses peurs, mais ces certitudes aussi comme des révélations éblouissantes qui nous font aimer la vie."

Un très beau livre. j'ai aimé la souplesse de l'écriture, la douceur des mots, la justesse des sentiments exprimés, la pudeur aussi dans les lignes...

Orphée et Eurydice - Pina Bausch / Christoph Willibald Gluck

Hier soir nous étions à l'Opéra Garnier pour voir un "opéra-danse". Nous n'y étions encore jamais allés... Bon, l'opéra était écrit en Allemand, nous n'avions pas de sous-titrages, il nous a fallut pas mal d'imagination pour arriver à suivre l'histoire, même si on la connaissait...
Un Opéra danse, c'est un opéra, et une danse...mis en parallèles, tout simplement. Donc sur scène les danseurs du ballais de l'opéra de Paris, juste en dessous l'orchestre, et avec eux les choristes. Sur scène ils y avait également trois chanteuses qui accompagnaient les personnages (pour donner "voix" à leur danse...)

Orphée, musicien enchanteur (dansé par un homme superbe, et chanté par une alto impressionnante - qui était sur scène en parallèle), cherche à aller rechercher sa femme Euridice aux enfer, après qu'elle a été mordue par un serpent (Euridice est elle aussi chantée par une soprano sur scène). Orphée charme Cerbère le chien à trois têtes (trois hommes qui dansent parallèlement) pour entrer au royaume des enfers. Là il approche le dieux Hadès et le convint de le laisser partir avec Euridice. La condition posée par ce dernier est qu'Orphée ne se retourne pas avant qu'ils n'aient rejoint, lui et Euridice, le royaume des vivants. Mais au moment de sortir des enfers, Orphée, inquiet, ne peut s'empêcher se se retourner vers Euridice, qui disparaît définitivement.

C'était très sympa. Avant l'entracte, trois scènes : on a déduit que c'était d'abord la mort d'Euridice, ensuite l'arrivée d'Orphée aux portes de l'enfer où il rencontre le chien Cerbère, et ensuite l'arrivée dans les enfers où Orphée voit Euridice et tous les morts (un ballet de femmes en tutu blanc, pas trop effrayant comme enfer si c 'est bien ça !!!). Entre chacune des scènes une petite pause pendant laquelle il y a un changement de décors (les lumières se rallument...). Un entracte, et après le retour des enfers et la fin d'Euridice... Enfin, il me semble que Orphée meurt aussi, dans le spectacle. Et puis après j'ai réalisé qu'il y avait deux femmes différentes (deux Euridices ? ou un personnage que je ne connaîtrait pas du mythe ?)?.
Bon, l'histoire reste un peu floue tout de même. Mais c'était un très beau ballet, et nous avons passé une très chouette soirée.