lundi 25 juin 2007

La révolte des accents

"Depuis quelque temps, les accents grognaient. Ils se sentaient mal aimés, dédaignés, méprisés. A l'école, les enfants ne les utilisaient presque plus. Chaque fois que je croisais un accent dans la rue, un aigu, un grave, un circonflexe, il me menaçait.
- Notre patience a des limites, grondait-il. Un jour, nous ferons la grève. Attention, notre nature n'est pas si douce qu'il n'y paraît. Nous pouvons causer de grands désordres.
Je ne prenais pas les accents au sérieux. J'avais tort."

Et nous voilà embarqués à suivre Jeanne jusqu'en Inde à la rencontre de toutes sortes d'accents... Français, mais pas seulement, loin de là même !!!


C'est le troisième livre d'Erik Orsenna, je l'ai parcouru avec autant de plaisir et d'étonnement que les deux précédents.
Dans le premier livre, on découvraît deux personnages, Jeanne et Thomas, qui échouent miraculeusement sur une île inconnue. C'est alors qu'ils réalisent qu'ils sont devenus muets, privés de mots : ils ne peuvent plus parler ! Accueillis par Monsieur Henri, un musicien poète et charmeur, ils vont découvrir un territoire magique, où les mots sont des êtres vivants, où ils ont leur ville, leurs maisons, leur mairie et leur… hôpital ! Une promenade à laquelle Jeanne vous convie.

Dans son second livre, l’archipel des Mots est sous la dictature du président Nécrole et la police traque les opposants.
Un jour, Thomas disparaît et Jeanne est arrêtée. Sauvée par le cartographe officiel de l’île, elle part avec lui dans un audacieux voyage en planeur à la recherche de son frère. Après avoir survolé les îles de l’Impératif et du Conditionnel, ils atterrissent sur l’île des Subjonctifs, les ennemis de Nécrole.
Accueillie par un jeune homme roux passionné de liberté, Jeanne va découvrir chez ces joyeux contestataires le pouvoir de l’imagination. Dans l’usine où elle retrouve son frère, les ingénieurs découpent la mer, miroir de nos rêves. Elle comprendra que l’amour – qui va frapper la redoutable inspectrice, Mme Jargonos – est aussi une variété du subjonctif, le mode du rêve et du désir…


Chacune de ces histoires est à la fois surprenante, amusante et... assez intéressante puisqu'à chaque fois j'y ai appris des choses. Pas forcément sur les règles elles mêmes, mais sur l'histoire de notre langue surtout.

Enfin, lire ce troisième volet me rappelle pas mal de choses, puisque le premier m'avait été offert, de manière tout à fait appropriée, durant ma préparation aux concours d'orthophonie...



mercredi 20 juin 2007

La grenouille a fait ploc (mon coeur a lâché)

"Il était une fois un pays calme et tranquille, un pays où l'on aimait les fleurs ! Il faut dire que tout y était bien organisé, tellement bien organisé que les âmes qui y vivaient avaient tendance à s'endormir de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps. Une autre particularité de ce village, les rues y étaient couvertes de petits cailloux... Mais arriva un jour un voyageur. Le seul fait de marcher sur les petits cailloux réveilla tous les habitants.
Ce voyageur, c'est Raymond. Il vient voir Emilienne, se femme, qui repose au cimetière. Se débondent alors une quantité de personnages (les voisins d'Emilienne), qui en profitent pour dire comment ils en sont arrivés là. Les témoignages vont de la réalité à la refexion philosophique, en passant par les aveux les plus cocasses... Comme si chacun venait dire ce qu'il a sur les os."

Nous sommes allés voir cette pièce parce que j'y avais été invitée... par une de mes patientes. Elle jouait dedans, et m'en parlait depuis le début de l'année (nous avons même "travaillé" certains passages ensemble), du coup je lui ai dit que j'étais d'accord de venir la voir. Elle nous avait réservé deux places (qu'elle nous a offert d'ailleurs), et finalement... le spectacle était effectivement "amateur", mais c'était très chouette. Drôle, vrai, surprenant... Ne serait-ce que le décors, un cimetière avec des gens en noir qui se lèvent de leur tombe avec les pots de fleurs sur la tête, donnait bien le ton et laissait présager des sourires et des rires.
ça nous a également permis de découvrir un théâtre très chouette pas loin de chez nous (le théâtre du T2R, à charenton le pont).

samedi 9 juin 2007

Les chansons d'amour

"Toutes les chansons d’amour racontent la même histoire : «Il y a trop de gens qui t’aiment»... « Je ne pourrais jamais vivre sans toi »... « Sorry Angel ». LES CHANSONS D’AMOUR raconte aussi cette histoire-là. "

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18730783&cfilm=125076.html

C'est la première fois depuis bien longtemps qu'un film me transporte à ce point. Je m'attendais à un film gai (il l'est un peu d'ailleurs, exception faite de l'orthographe), je me suis retrouvée embarquée dans la peau et la tête de personnages boulversés, et boulversants.
J'ai pleuré comme une madeleine durant toute la deuxième partie du film... Les personnages sont vrais et émouvants. Les acteurs sont beaux, justes, et chantent remarquablement bien. Les chansons sont écrites avec justesse et contribuent pleinement à rendre ce film touchant et magnifique.

dimanche 3 juin 2007

Long life

Long life
DU 28 NOVEMBRE AU 02 DéCEMBRE - 20H30


spectacle sans paroles
En scène, cinq jeunes acteurs métamorphosés en vieillards … au début l’image dérange puis ses corps juvéniles s’emparent de ces existences millimétrées, tout à leurs minutieuses affaires de toilette et de cuisine, scansions tragiques et cocasses de leur quotidien dans cet appartement communautaire.

En quelques minutes et de chacun de leurs gestes, suintent les odeurs de naphtaline et de biscuit ranci, s’ariment aussi des histoires d’individus, des caractères, des vies…
De l’indiscrétion à la compassion, l’émotion et la tendresse éclosent de la fragilité de ce petit monde en déperdition, disqualifié par les vertiges d’un capitalisme où la vieillesse est devenue encombrante.

Après By Gorky présenté à Créteil pendant Exit 05, Alvis Hermanis, metteur en scène letton de 33 ans, confirme l’originalité de ses partis-pris de mise en scène, recréant une communauté factice, il propulse une fois encore le jeu des comédiens au centre de tous les enjeux, ici l’inconvenance du temps qui passe. Drôle et sans concessions.

Adaptation et mise en scène Alvis Hermanis

Nicolas Cantelou


JEUDI 03 MAI - 20H30
Imitateur sympa.

Grand corps malade

« Grand corps mais pas grande gueule : une voix grave et tendre aux inflexions de basses profondes, au débit souple et délié, raconte plus qu’elle ne scande des histoires qui riment, sur fond de musique discrète. »

C'était au mois d'octobre, mais j'ai quand même envie de parler de ce spectacle qui m'a pas mal marqué. J'ai découvert le slam avec ce "concert", un spectacle touchant, agréable et beau.

http://www.grandcorpsmalade.com/accueil.htm
http://www.paroles.net/artis/7161


MIDI 20
Je suis né tôt ce matin, juste avant que le soleil comprenne
Qu'il va falloir qu'il se lève et qu'il prenne son petit crème
Je suis né tôt ce matin, entouré de plein de gens bien
Qui me regardent un peu chelou et qui m'appellent Fabien
Quand le soleil apparaît j'essaie de réaliser ce qu'il se passe
Je tente de comprendre le temps et j'analyse mon espace
Il est 7 heures du mat' sur l'horloge de mon existence
Je regarde la petite aiguille et j'imagine son importance
Pas de temps à perdre ce matin, je commence par l'alphabet
Y'a plein de choses à apprendre si tu veux pas finir tebê
C'est sûr, je serais pas un génie mais ça va y'a pire
Sur les coups de 7 heures et demie j'ai appris à lire et à écrire
La journée commence bien, il fait beau et je suis content
Je reçois plein d'affection et je comprends que c'est important
Il est bientôt 9 heures et demie et j'aborde l'adolescence
En pleine forme, plein d'envie et juste ce qu'il faut d'insouciance
Je commence à me la raconter, j'ai plein de potes et je me sens fort
Je garde un peu de temps pour les meufs quand je suis pas en train de faire du sport
Emploi du temps bien rempli, et je suis à la bourre pour mes rencards
Putain la vie passe trop vite, il est déjà 11 heures moins le quart
Celui qui veut me viser, je lui conseille de changer de cible
Me toucher est impossible, à 11 heures je me sens invincible
Il fait chaud, tout me sourit, il manquait plus que je sois amoureux
C'est arrivé sans prévenir sur les coups d'11 heures moins 2
Mais tout à coup, alors que dans le ciel, y'avait pas un seul nuage
A éclaté au-dessus de moi un intolérable orage
Il est 11 heures 08 quand ma journée prend un virage
Pour le moins inattendu alors je tourne mais j'ai la rage
Je me suis pris un éclair comme un coup d'électricité
Je me suis relevé mais j'ai laissé un peu de mobilité
Mes tablettes de chocolat sont devenues de la marmelade
Je me suis fait à tout ça, appelez moi Grand Corps Malade
Cette fin de matinée est tout sauf une récréation
A 11 heures 20 je dois faire preuve d'une bonne dose d'adaptation
Je passe beaucoup moins de temps à me balader rue de la Rép'
Et j'apprends à remplir les papiers de la Cotorep
J'ai pas que des séquelles physiques, je vais pas faire le tho-my
Mais y'a des cicatrices plus profondes qu'une trachéotomie
J'ai eu de la chance je suis pas passé très loin de l'échec et mat
Mais j'avoue que j'ai encore souvent la nostalgie de 10 heures du mat'
A midi moins le quart, j'ai pris mon stylo bleu foncé
J'ai compris que lui et ma béquille pouvaient me faire avancer
J'ai posé des mots sur tout ce que j'avais dans le bide
J'ai posé des mots et j'ai fait plus que combler le vide
J'ai été bien accueilli dans le cercle des poètes du bitume
Et dans l'obscurité, j'avance au clair de ma plume
J'ai assommé ma pudeur, j'ai assumé mes ardeurs
Et j'ai slamé mes joies, mes peines, mes envies et mes erreurs
Il est midi 19 à l'heure où j'écris ce con d'texte
Je vous ai décrit ma matinée pour que vous sachiez le contexte
Car si la journée finit à minuit, il me reste quand même pas mal de temps
J'ai encore tout l'après-midi pour faire des trucs importants
C'est vrai que la vie est rarement un roman en 18 tomes
Toutes les bonnes choses ont une fin, on ne repousse pas l'ultimatum
Alors je vais profiter de tous les moments qui me séparent de la chute
Je vais croquer dans chaque instant, je ne dois pas perdre une minute
Il me reste tellement de choses à faire que j'en ai presque le vertige
Je voudrais être encore un enfant mais j'ai déjà 28 pijes
Alors je vais faire ce qu'il faut pour que mes espoirs ne restent pas vains
D'ailleurs je vous laisse, là c'est chaud, il est déjà midi 20.

Une comédie infernale

Lieu : Vingtième Théâtre - Paris
Dates : du 24 Mars 2007 au 12 Mai 2007
Présentation

'Bien sûr, vous êtes totalement libres. Nous sommes en démocratie. Vraiment ? Votre patron vous manipule. Vous manipulez vos collaborateurs. Mes commerçants me manipulent. Nous manipulons nos enfants. Bref, la manipulation se conjugue à l'omniprésent. Avec d'hilarants complices, un maestro très singulier vous dévoile ici les dessous de son art. Un spectacle qui mêle comédie et démontage critique, sketches malins et satire politique.'

Texte et mise en scène de Gérald Garutti

Après avoir lu ce livre il y a donc un certain temps, et l'avoir prété à Christophe, celui ci venant d'emménager en région parisienne m'a dit qu'une pièce de théatre sur ce bouquin venait de sortir. J'ai donc été réserver 3 places et nous y sommes allés.
Finalement j'ai été assez déçue. Bien sûr j'ai souri, mais bon, c'était un peu lourd sur les bord... Divertissant, mais sans plus. C'était plus l'occasion d'inviter Christophe au théatre, de partager un moment avec lui et un bon petit restau après (Chez Prosper, place de la Nation, on aime bien). La lecture du livre en elle même est bien plus amusante.

Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens

"Connaissez-vous la théorie de l'engagement ? Les techniques de l'amorçage, du pied-dans-la-porte, de la porte-au-nez ? Sans doute mais pas sous les termes savants que leur donne la psychologie sociale expérimentale. Vous avez déjà subi la tactique qui consiste à vous demander un peu pour vous réclamer plus ou, au contraire, à vous demander d'abord trop pour vous faire accepter ensuite une proposition plus modeste. Vous n'êtes peut-être pas dupes de la pratique des appâts commerciaux mais il existe des techniques de vente ou de management plus subtiles qu'il peut être utile de connaître pour pouvoir mieux les déjouer. Celles qui sont examinées ici sont fondées sur le fait, établi expérimentalement, qu'un individu en situation de libre choix se sent engagé par sa décision, même si lui sont révélés aussitôt des inconvénients, parfois non négligeables, qui avaient été dissimulés au moment de la délibération. Le Petit Traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens, un ouvrage pour manipuler ou pour démasquer les manipulateurs ? Le lecteur jugera de l'ambiguïté du propos. Il ne regrettera pas, quoi qu'il en soit, d'avoir pris connaissance des procédés et de la prétendue "science" de ceux qui pensent qu'en dehors des relations de pouvoir, la ruse est la seule façon d'obtenir quelque chose d'autrui." --Emilio Balturi

C'est un bouquin que j'avais lu en première année de psycho. Comme après 5 ans de "pause", je m'y remet, je me replonge dans la psychologie sociale (qui me plaît toujours beaucoup). Forme de déculpabilisation (encore...) de mettre cet article aujourd'hui.
C'est un petit livre qui explique beaucoup des comportements de tout un chacun, en nous montrant que nous sommes tous des manipulateurs, et également des manipulés. A lire par curiosité (et par intérêt personnel !!!).

Les cerf-volants de Kaboul

Présentation de l'éditeur
Dans les années 70 à Kaboul, le petit Amir, fils d'un riche commerçant pachtoun, partage son enfance avec son serviteur Hassan, jeune chiite condamné pour ses origines à exécuter les tâches les plus viles. Liés par une indéfectible passion pour les cerfs-volants, les garçons grandissent heureux dans une cité ouverte et accueillante. Ni la différence de leur condition ni les railleries des camarades n'entament leur amitié. Jusqu'au jour où Amir commet la pire des lâchetés... Eté 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux Etats-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. " Il existe un moyen de te racheter", lui annonce la voix au bout du fil. Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l'Afghanistan des talibans... et de son propre passé.

Un vrai délice. Un livre facile à lire, beau, très bien écrit, qui raconte une histoire d'amitié (à la limite de la fraternité) particulière et belle, dans un contexte de siscion et d'exploitation des chiites (membres des Hazara) par les sunites.

samedi 2 juin 2007

Pirates des Caraïbes 3 : jusqu'au bout du monde

Synopsis : L'âge d'or de la piraterie touche à sa fin. Même le terrifiant Vaisseau Fantôme et son capitaine maudit Davy Jones servent à présent Lord Cutler Beckett et la Compagnie anglaise des Indes Orientales. L'invincible Hollandais Volant écume désormais les sept mers, massacrant sans pitié pirates de tous bords et sabordant leurs navires. Will Turner, Elizabeth Swann et le capitaine Barbossa n'ont qu'une seule chance de résister à Beckett et à son armada destructrice : ils doivent rassembler les Neuf Seigneurs de la Cour des Frères, mais l'un des membres les plus éminents, le capitaine Jack Sparrow, manque à l'appel. Will, Elizabeth et Barbossa, secondés par Tia Dalma, Pintel et Ragetti, doivent faire voile vers des mers orientales inconnues, pour affronter un pirate chinois, le capitaine Sao Feng, et s'emparer des cartes qui les conduiront au-delà des limites du monde connu, là où Jack est retenu...

Bon, j'y suis un peu allée en trainant les pieds... OK, j'ai vu les deux premiers, mais le deuxième m'avait franchement déçue, et si Seb ne m'avait pas trainée pour aller voir ce troisième épisode, et de surcroît à 21h30, j'avoue que....
Bon finalement je n'étais pas déçue, les deux heures presque trois passent finalement très bien, les scènes sont toujours aussi invraisemblables mais j'ai bien ri.

On danfe

"ON DANƒE"

Un spectacle de José Montalvo et Dominique Hervieu
Création 2005

Oliver Bellamy
Paru dans « Le journal de Chaillot n°5 », décembre 2004.

On danfe, danfons, comme "dans le fond" ou "double fond"
Le titre du spectacle, On danfe (avec ce "s" stylisé du XVIIIe siècle qui ressemble à un f), nous renvoie à la partition. C’est Rameau lui-même qui, au moment d’introduire ses nombreux passages dansés à grand renfort de gavottes, de passe-pieds ou de gigues, inscrit le délicieux " danfons " après ses chœurs et ses ariettes. Un mot qui sonne comme " dans le fond " car la danse chez Rameau est plus un moment de vérité théâtrale qu’un divertissement intercalaire. Un mot qui sonne aussi comme " double-fond " car la vérité n’y est pas visible du premier coup d’œil. Le jeu des transformations et des métamorphoses embrouille pour mieux révéler.
Théâtre dans le théâtre, le spectacle des spectacles trouve ici merveilleusement sa place, et devient un art de répondre à l’envahissement du semblant par un semblant plus élaboré, plus élégant, de combattre l’illusion en déployant à l’excès les moyens même de l’illusion.
Délire d’images et de mouvements : « Dans ce nouveau spectacle, on tente d’aller encore plus loin dans l’exubérance. Cette extravagance traduit, avec des moyens d’aujourd’hui et notre sensibilité contemporaine, une certaine philosophie du plaisir que nous aimons lire dans le XVIIIe siècle », affirment-ils. « Nous tenterons dans une jubilation d’écriture et de rêve, de pousser à bout l’esprit "ramiste" dans la loufoquerie, la surabondance, l’illusion. »


Un spectacle époutoufflant, drôle et beau, sur une musique de Vivaldi évidemment. Les danseurs, de tous les niveaux et de tous les types, dansent sur un fond d'images lofoques et inattendues qui défilent, jouent avec les sons et les images, parlent et expliquent ce qu'est la "danfe", pour eux. Chacun le mime à sa façon, chacun l'explique et c'est très vrai.
C'est un spectacle que j'ai trouvé tellement génial que je suis retourné le voir l'année d'après pour emmener Sébastien. A voir absolument si ça passe près de chez vous !!!

Magnus

Quatrième de couverture: Franz, le héros de Magnus, est né avant la guerre en Allemagne. De son enfance, il ne lui reste aucun souvenir, sa mémoire est aussi vide qu'au jour de sa naissance. Il lui faut tout réapprendre, ou plutôt désa pprendre ce passé qu'on lui a inventé et dont le seul témoin est un ours en peluche à l'oreille roussie : Magnus.
Dense, troublante, cette quête d'identité a la beauté du conte et porte le poids implacable de l'Histoire. Elle s'inscrit au coeur d'une oeuvre impressionnante de force et de cohérence qui fait de Sylvie Germain, prix Femina pour Jours de colère, un des écrivains majeurs de notre temps.

Une dure et belle histoire de recherche de soi, dans laquelle on suit patiemment et par petits bouts un ours en peluche et son propriétaire. Encore un beau livre qui prête à reflexion : qu'est ce qui fait de nous ce que nous sommes ? Notre nom ? Nos parents et notre famille ? Les gens qui croisent notre route et avec qui l'on partage des instants de vie ?

Introduction

Je ne pense pas avoir une vie suffisamment trépidante pour avoir de quoi remplir des pages et des pages à ne parler que de moi. J'aime aller lire la vie des autres (merci les copains pour tous vos blogs !!!), mais pas forcément raconter la mienne... Par contre, je lis pas mal, je vais au théatre, au spectacle et au cinéma, et souvent je me dis que c'est dommage, je veux garder les tickets pour me souvenir de ce que j'ai vu et puis, bordélique comme je suis ... Je les retrouve un peu partout, à traîner par ci par là. C'est toujours avec plaisir que je retombe sur l'un d'entre eux, malheureusement à force et comme l'ensemble de mes papiers, ils m'envahissent... (Attention dangers !! Montagne de tickets à l'horizon !!! Pile de papiers prête à s'effondrer !!! Tous aux abris !!! "Emilie, tu peux pas ranger un peu tous tes papiers, franchement il y a en a partout !! " :) (dixit celui que mes papiers envahissent aussi par la force des choses..).
Bref, pourquoi pas faire un blog de tout ça ? Un blog qui me déculpabilisera de donner la mort à ces petits bouts de papiers. Aller, c'est partit.