lundi 29 septembre 2008
Camille
Une voix toujours aussi belle et "élastique". Des chanteurs géniaux (comment appellent on ces gens qui savent faire de la batterie et des rythmes avec leurs voix seules ?) Il y avait seulement un piano sur scène... un très très bon moment.
Prendre ta douleur (vidéo)
Au port
Paris
Mon petit vieux
Vous
mercredi 17 septembre 2008
Où on va, papa ? Jean Louis Fournier
"Cher Mathieu, cher Thomas,
Quand vous étiez petits, j’ai eu quelquefois la tentation, à Noël, de vous offrir un livre, un Tintin par exemple. On aurait pu en parler ensemble après. Je connais bien Tintin, je les ai lus tous plusieurs fois.
Je ne l’ai jamais fait. Ce n’était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire. Jusqu’à la fin, vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures…
Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi ? J’avais honte ? Peur qu’on me plaigne ? Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout, que c’était pour échapper à la question terrible : « Qu’est-ce qu’ils font ? »
Aujourd’hui que le temps presse, que la fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j’ai décidé de leur écrire un livre. Pour qu’on ne les oublie pas, qu’il ne reste pas d’eux seulement une photo sur une carte d’invalidité. Peut-être pour dire mes remords. Je n’ai pas été un très bon père. Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d’ange, et je ne suis pas un ange.
Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d’une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler d’eux avec le sourire. Ils m’ont fait rire avec leurs bêtises, et pas toujours involontairement.
Grâce à eux, j’ai eu des avantages sur les parents d’enfants normaux. Je n’ai pas eu de soucis avec leurs études ni leur orientation professionnelle. Nous n’avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de savoir ce qu’ils feraient plus tard, on a su rapidement que ce serait : rien.
Et surtout, pendant de nombreuses années, j’ai bénéficié d’une vignette automobile gratuite. Grâce à eux, j’ai pu rouler dans des grosses voitures américaines.
Jean-Louis Fournier"
Mami m'a prêté ce livre le weekend dernier, à lire "rapidement" pour le rendre à papi dès que possible, puisqu'il voulait absolument le lire. Vu l'épaisseur c'est chose faite, je le rendrais à papi vendredi après midi en le retrouvant à Ikéa.
Gros bouleversement quand même, ce bouquin. Une tornade en humour noir, une avalanche d'émotions lancées avec une impassibilité déroutante. J'en reste encore estomaquée. Moi qui commence à avoir sérieusement envie d'enfants me voilà toute chamboulée... Quelle alchimie compliquée quand même, quand on y pense, d'arriver à faire des enfants "normaux". Toute cette multiplication de cellules pour arriver à faire cinq doigts et c'est encore plus compliqué à l'intérieur... Non je sais déjà que je n'ai pas la force de travailler en Institut médico pédagogique, que je ne me sens pas capable non plus de travailler avec des enfants autistes... Et si jamais un jour un de mes enfants (futurs...) était handicapé ???
Je remets la question à plus tard, donc... comme à chaque fois qu'elle m'est venue à l'esprit, mais quand même, là je viens de la reprendre en plein dans la figure... C'est un bouquin qui doit être plus facile à lire pour des parents d'enfants "normaux" qui n'ont plus cette angoisse, ou pour des parents d'enfants handicapés qui retrouvent peut être certains de leurs sentiments, ou pas d'ailleurs. Non en fait. Je pense plutôt que c'est un bouquin facile à lire (c'est bien écrit, ça coule tout seul..) surement pour beaucoup de monde, mais sacrément dur à digérer, surement aussi pour beaucoup de monde....
mardi 16 septembre 2008
wall-E
Très bon moment, j'aime bien la vision archi caricaturale des humains vivants dans l'espace (j'avais fait la veille une présentation à l'équipe du CMPP de mes formations logico mathémathiques dans lesquelles j'expliquait qu'une manière d'aider les enfants à raisonner, et donc à comprendre les mathémathiques-même élémentaires- était de leur "réapprendre" à "penser avec leurs mains", à se projetter, à planifier leurs actions, à anticiper à partir de materiels concrets). Bref, vision de ce que pourraient être les générations futures qui vivront dans l'immédiat et avec une vie gérée par des machines, sans avoir plus besoin de penser...
J'aime aussi cette manière d'humanifier les robots avec des mouvements et mimiques complètement humaines aussi, comment un cafard et un robot rouillé arrivent à nous devenir sympathiques...
Bref, un joli moment.
La soupe aux choux, René Fallet
Autre bouquin de cet été...retrouvé dans les multiples tris du déménagement.
Deux vieux paysans, deux amis, le Cicisse Chérasse et le Glaude Ratinier, achèvent modestement leur existence aux confins d'un village bourbonnais en voie de disparition. Une nuit, une soucoupe volante se pose dans le champ de Glaude.
Un extra-terrestre en sort, que le Glaude appellera " la Denrée ". La Denrée vit dans un austère astéroïde où les notions de superflu sont inconnues. L'absorption d'une assiettée de soupe aux choux va plonger le voyageur interstellaire dans un tout autre monde, celui du plaisir de vivre, celui aussi de l'amitié. Et ce sera la révolution sur sa planète. Quant au Cicisse et au Glaude, ils vont connaître une fin de vie plutôt inattendue !
lundi 15 septembre 2008
Pensées secrètes, David Lodge
Les pensées secrètes proviennent également du cerveau d'Helen Reed, qui partage avec Ralph Messenger la narration. Elle se livre pour sa part de manière traditionnelle, par l'entremise d'un journal intime tapé sur un ordinateur portable. Veuve depuis peu et romancière reconnue, elle a accepté de venir donner des cours de création littéraire à l'université imaginaire de Gloucester.
Par leur procédé respectif, Helen et Ralph se parlent à distance, se répondent, se contredisent, se complètent. Le lecteur s'amuse de ce récit à deux voix, qui lui donne bien souvent un coup d'avance sur les protagonistes de l'intrigue. Le lecteur est non seulement informé parfaitement de tout ce qui se trame, mais aussi de tout ce qui se pense. Dans cette position, il est plaisant de suivre les gesticulations des personnages, qui fournissent autant d'efforts pour préserver le secret de leurs pensées que pour lire dans celles des autres."
dimanche 7 septembre 2008
Chagrins d'Ecole , Daniel Pennac
:) :) :) :)
'Chagrin d'école', dans la lignée de 'Comme un roman', aborde la question de l'école du point de vue de l'élève, et en l'occurrence du mauvais élève. Daniel Pennac, ancien cancre lui-même, étudie cette figure du folklore populaire en lui donnant ses lettres de noblesse, en lui restituant aussi son poids d'angoisse et de douleur. Le livre mêle les souvenirs autobiographiques et les réflexions sur la pédagogie, sur les dysfonctionnements de l'institution scolaire, sur le rôle des parents et de la famille, sur le jeunisme dévastateur, sur le rôle de la télévision et des modes de communication modernes, sur la soif de savoir et d'apprendre qui, contrairement aux idées reçues, anime les jeunes d'aujourd' hui comme ceux d'hier.